La Vogue des Marrons 2025 : l’automne croix-roussien en fête

Chaque automne, la Croix-Rousse se transforme. Les marrons grillent, les lumières scintillent, les cris des enfants se mêlent aux rires des ados et au verre de vin blanc des parents. Pas de doute : la Vogue des Marrons est de retour. Du 4 octobre au 11 novembre 2025, Lyon vit au rythme de sa plus ancienne fête foraine, une tradition qui mêle authenticité populaire, gourmandises d’antan et manèges à sensations pour petits et grands.

Une tradition lyonnaise qui résiste au temps

Impossible de comprendre l’âme de la Croix-Rousse sans parler de la Vogue des Marrons. C’est une institution qui remonte à plus de 150 ans, née du temps où les “vogues” rythmaient la vie des villages et quartiers lyonnais. Celle de la Croix-Rousse s’est imposée comme la plus célèbre, en partie grâce à ses marrons grillés dégustés avec un verre de blanc nouveau. Les pavés du boulevard bruissaient de conversations, et les mains noircies de coquilles de marrons racontaient déjà l’histoire d’un rendez-vous unique.

Aujourd’hui encore, la Vogue reste ce moment à part où Lyon se donne des airs de fête foraine à l’ancienne. Elle a gardé ce parfum d’authenticité : des familles qui s’y pressent chaque année, des générations entières qui y reviennent, et une ambiance qui fait écho à la mémoire ouvrière et conviviale du quartier.

2025 : le retour de la magie

Pour l’édition 2025, rien ne change dans le fond — et c’est tant mieux. La recette du succès reste la même :

• Les manèges cultes : auto-tamponneuses, carrousels rétro, maison hantée et grands manèges à sensations pour les plus téméraires.
• Les gourmandises de saison : marrons grillés évidemment, mais aussi barbes à papa, pommes d’amour, crêpes au sucre, churros fumants et gaufres dégoulinantes de chocolat.
• Les jeux d’adresse : tir à la carabine, pêche aux canards, peluches à attraper… autant de petits défis qui réveillent l’enfant en chacun.

La force de la Vogue, c’est cette diversité : il y en a pour les nostalgiques comme pour les amateurs de sensations fortes. Et le tout dans un cadre qui reste ouvert, gratuit, chaleureux.

Plus qu’une fête, un marqueur de saison

La Vogue des Marrons, c’est aussi le calendrier lyonnais qui parle. Quand elle s’installe, on sait que l’été est derrière nous, que l’automne s’installe, et que les premiers frimas annoncent l’hiver. Elle est ce passage, presque rituel, qui rythme la vie des Lyonnais depuis des générations.

C’est aussi le dernier grand rendez-vous festif de l’année en plein air. Après elle, on passera à d’autres traditions — marchés de Noël, illuminations, Fête des Lumières. Mais la Vogue garde ce statut unique : c’est la dernière grande fête foraine avant de se lover à l’intérieur.

Pourquoi il faut y aller en 2025

Parce qu’il n’y a rien de plus simple et de plus universel qu’un tour de manège en famille. Parce qu’on ne devrait jamais dire non à une barquette de marrons fumants. Parce qu’on a tous besoin, à l’automne, de couleurs, de lumières et de sourires. Et parce que la Vogue, malgré son grand âge, sait toujours séduire.

Un conseil : venez tôt dans la journée si vous voulez flâner tranquillement, ou en soirée pour profiter des lumières et de l’ambiance électrique. Évitez la voiture — la Croix-Rousse n’est pas tendre avec les conducteurs — et optez pour le métro C ou un bon vieux bus. Et laissez-vous porter : la Vogue n’a pas besoin d’artifice, elle est là pour ça.

Une fête populaire qui regarde l’avenir

Comme tous les grands rendez-vous urbains, la Vogue doit aujourd’hui jongler avec ses défis : circulation, bruit, déchets, sécurité. Mais elle s’adapte. Les forains innovent, l’organisation améliore chaque année l’accueil, et les habitants s’approprient toujours ce moment. La tradition résiste parce qu’elle sait évoluer sans se dénaturer.

Alors, en 2025, ne cherchez pas plus loin : la Vogue des Marrons n’est pas seulement un événement, c’est un morceau d’identité lyonnaise. Un rendez-vous qui fait battre le cœur de la Croix-Rousse et qui, chaque automne, nous rappelle que les traditions les plus simples sont souvent les plus belles.